Chapitre 3
Je ne sais pas ce qu'il se passe avec Ewin, mais elle se montre très désagréable durant tout le chemin du retour. Elle ne cesse de mettre les oreille en arrière, de couiner, de se montrer nerveuse. A tel point que je suis obligée de descendre de son dos et de terminer la moitié du chemin à pied.
Je sens tout à coup la chose cuivrée glisser de ma sacohe et tomber par terre. Ewin lève légèrement ses deux antérieurs, mais je l'empêche de faire plus et la gronde. Je ramasse mon cadeau et elle se remet à hennir.
- Ah, c'est ça qui te fait peur !
Je m'approche tout doucement vers elle, la chose dans le creux de ma main. J'ai beau tenter de rassurer ma jument avec des paroles douces, elle est toujours aussi énervée. Lorsqu'elle gratte violemment le sol de ses sabots, je décide de ne pas l'embêter plus et remet mon bien dans ma sacoche.
Ce n'est pas sans soulagement que je reviens chez moi. Je lâche Ewin dans un coin de pré -pré je j'ai contruit moi-même à l'aide de bois et qui entour l'arbre- et elle part bouder dans son coin. Comme si c'était ma faute, à moi, si on m'avait donné cette chose. Je décide de lui faire la tête moi aussi (du moins, faire semblant, car j'aime bien embêter Ewin) et grimpe dans le coin de l'arbre caché, ou les rameaux tombent et cache la plate-forme que j'ai construite à l'aide de solides tiges de bambous. Puis j'allume une bougie posée dans un trou dans le bois du sapin, et je regarde l'objet plus attentivement, à la douce lueur de la flamme.
Si Ewin n'a pas l'air d'aimer cet objet, pour ma part, je le trouve fascinant. Il brille. Je le cache dans un autre creux du tronc, parmis des dizaines d'objets trouvés. C'est comme mon petit trésor, à moi. Je rembourre mon matela de mousse d'hermine, la plus douce qui soit, et ne m'endors que lorsque je le trouve confortable.
Je passe une nuit blanche. Mes rêves sont plus troublants les-uns que les autres, et j'enchaîne cauchemards sur cauchemards. Je me réveille de mauvaise humeur, très tôt le matin. Suis-je malade ? C'est le faisan, était-il avarié ? Impossible. Je suis en pleine forme physiquement. C'est juste que cette nuit-là a été un peu plus agité. Mais quand même, je trouve celà étrange, moi qui ne fais que rarement des mauvais rêves...
Après avoir engloutit quelques baies sauvages et m'être désaltéré, je descend. Ewin pousse un petit hennissement joyeux et vient vers moi en trottinant. Bah, elle m'a pardonné pour hier... c'est qu'elle à un sacré caractère, cette jument.
Je décide d'entamer avec elle une balade là où le chasseur du boucher à trouvé la chose, au Pic du Hibou. Plein de gens là-bas sont mort, tombé de la falaise. Mais la plupart étaient complètement saoûls et ne se rendaient pas compte de ce qu'il faisaient. Pfff...
Le début de la balade se déroule plutôt bien. Nous montons une colline et traversons la forêt. Je vois un chevreuil s'enfuir avec sont petit. Je ne tue jamais les femelles porteuses et celles qui ont un petit en charge. Je m'occupe des plus faibles, des plus vieux, et les malades, sa dépend. S'ils sont infesté de vers, par exemple, hors de questions.
Ewin se met tout à coup à se débattre.
- Ah non alors, je m'énerve. Tu ne vas pas recommencer !
Je la force à avancer, mais celà ne fait que l'affoler d'avantage. Je descend et lâche les rênes, la laissant s'enfuir. Lorsqu'elle à peur, elle revient toujours chez moi. J'espère seulement qu'elle se souviendra du chemin.
J'avance prudemment et découvre plusieurs petites choses pareilles à celle que j'ai, mais noires Je les assembles.
Des écailles ! je m'écrie mentalement
J'ai à peine le temps de redresser la tête que je vois un bref instant une queue disparaître dans un trou de la falaise